TROYES : Café-Restaurant non situé. |
Paul MARTINET (1857
Bougie Algérie), bonnetier, puis photographe, réputé anarchiste
Né le 22 mai 1857 à Bougie (Algérie) ; bonnetier puis
photographe ; titulaire d’une pension militaire ; marié, père de cinq
enfants ; militant anarchiste.
Paul Martinet Paul fut bonnetier, il résidait alors 133, F.G. Croncels, Troyes Ensuite derrière son studio en bordure du canal.
Voici un exemplaire d'une remarquable série de cartes doubles, réalisées par le photographe troyen Paul Martinet entre 1908 et 1918, et représentant différents plans de Troyes sous un angle de vision d’environ 120°.
Particulièrement rares et difficiles à trouver, je n'en n'ai réuni que 9 complètes.
Né le 22 mai 1857 à Bougie (Algérie) ; bonnetier puis
photographe ; titulaire d’une pension militaire ; marié, père de cinq
enfants ; militant anarchiste.
Militant troyen, Paul Martinet n’a rien à voir avec l’anarchiste Pierre
(dit Pol) Martinet*.
Titulaire d’une pension militaire, Paul Martinet fut condamné le 28
novembre 1876 à Marseille à huit jours de prison pour mendicité.
En mars 1883, il fut arrêté pour avoir reçu à Troyes un paquet de brochures
antimilitaristes intitulées À l’Armée, expédiées de Paris par Émile
Pouget*. Au terme du procès qui se tint les 21, 22 et 23 juin 1883 à Paris
(voir Mareuil), il fut acquitté.
Paul Martinet fut membre de l’union syndicale des ouvriers et ouvrières de
toutes industries pendant les années 1888-1889, et protesta contre la
dissolution de l’union (voir Enfroy). Il fit également partie du groupe
anarchiste entre 1890 et 1900. Il porta la contradiction à Jules Guesde* lors
d’une conférence à Troyes le 21 septembre 1890, à l’occasion de laquelle Pol
Martinet était venu de Paris en renfort. Le meeting prit fin lorsqu’avec leur
camarade Dollet, ils montèrent à la tribune.
Le 31 mai 1892, il fut condamné à trois mois de prison et 11 francs
d’amende pour outrages aux agents. Il habitait alors 133 rue du Faubourg
Croncels à Troyes.
SOURCES : Arch. Dép. de l’Aube, M1052 et W628-1294. — Jean
Maitron, Histoire du Mouvement anarchiste, op. cit. — Charles
Chincholle, Les Survivants de la Commune, L. Boulanger éditeur,
1885. — Le Petit Parisien, 22, 23 et 24 juin 1883 — Vivien
Bouhey, op. cit., annexe 24.
Avec autorisation de M. Claude PANNETIER que nous remercions
- Pour citer cet article : http://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/spip.php?article153939, notice MARTINET Marie, Paul, Ange [Dictionnaire des anarchistes] par Guillaume Davranche, version mise en ligne le 7 avril 2014, dernière modification le 27 septembre 2015.
A propos de Paul MARTINET
Claude Bérisé à fait paraître ce numéro de La Vie en Champagne qui lui est consacré. Disponible aux Archives de l'Aube. Samedi 1er novembre 1890, Réunion publique contradictoire organisée par les groupes anarchistes de Troyes source : https://placard.ficedl.info/article6915.htmlRéunion publique contradictoire
Organisée par les groupes anarchistes de Troyes
Les députés du département, les conseillers municipaux de Troyes et surtout les futurs candidats sont invités.
Paul Martinet (de Troyes), traitera du suffrage universel et du parlementarisme.
Pol Martinet (de Paris), prendra pour sujet : L’autorité et la liberté ;
Leboucher (de Paris), parlera sur La science et l’anarchie ;
La citoyenne Eliska parlera sur les Gens sans aveu. Elle démontrera que ceux à qui l’on donne l’épithète de sans aveu sont les victimes de l’état social ; qu’ils ont besoin, autant que quiconque, de la révolution et qu’ils ont le droit et le devoir de se mêler au mouvement révolutionnaire. Elle démontrera encore que les vrais gens sans aveu sont les hommes que le peuple a déjà, sottement nommés et ceux qui, pour l’avenir, se préparent ses suffrages. Voir aussi : http://militants-anarchistes.info/spip.php?article12855
Le soir, à 8 h. 1/2, [
Grande soirée
Une tombola sera tirée au profit de la fondation d’une Bibliothèque socialiste et révolutionnaire. (Premier lot : un révolver).
Martinet (de Troyes) récitera : Les Victimes [de ? / À ?] Saint-Étienne (inédit), Souvenir, Aux Bougeois. Il chantera : Fais-toi niveleur.
Charlux dira : La Farce électorale, Germinal, Le Noël des malheureux.
D’autres révolutionnaires de Troyes diront des chants et des poésies.
La citoyenne Eliska récitera l’or.
Leboucher (de Paris) récitera : Je suis candidat, monologue satirique.
Martinet (de Paris) récitera : Les Chiens opportunistes, qu’il a composés en prison, et qui contiennent les vers suivants :
À la fin de la soirée, les anarchistes chanteront en chœur : La Marche des Niveleurs.
Entrée libre et gratuite à la conférence
Les malheureux, les pauvres, les sans asile, ceux qui sortent de prison, tous ceux qu’on appelle sans aveu, tous ceux qui ont faim de pain et de vérité, toutes les victimes, tous les irrités, sont cordialement invités.
Le soir, un billet de tombola (0,50) donnera droit à une consommation
Cette feuille dit être distribuée et non affichée : les camarades qui voudraient l’afficher sont priés, pour que la « Justice » n’embête pas l’imprimeur, d’y apposer un timbre de 12 centimes.
L’imprimeur-gérant de L’Anarchie : Ch. Baudelot, 120, rue Lafayette, Paris.
source : https://placard.ficedl.info/article6915.html
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PAUL MARTINET actif militant et publiciste
Martinet a publié avec son groupe dit "NIVELEURS TROYENS"
Publications du groupe communiste-anarchiste "Les
Niveleurs Troyens." Election et Révolution par un Niveleur. Précédé d'une
dissertation sur les principes de la Révolution : Liberté, Egalité, Fraternité
Imprimerie du Petit-Troyen, 1885
Notes :
MOUGIN, Jean, Jean Mougin était membre en 1890 du groupe Les niveleurs troyens. C’est à son domicile Place Saint Nizier, qu’étaient envoyés divers colis de brochures et documents à diffuser.DIETRICH, Arthur, né le 18 août 1874 à Illzach (Haut Rhin) - Ouvrier bonnetier – Troyes (Aube)Arthur Dietrich était fiché au milieu des années 1890 comme militant anarchiste à Troyes. En octobre 1896 il organisa notamment à la salle du Cirque de Troyes une conférence de Fernand Pelloutier à laquelle assistèrent près de 300 personnes. En janvier 1897 il fut avec Mathias Unterwald et Paul Martinet l’organisateur d’une réunion à Sainte Savine pour protester contre « les bourreaux espagnols » à laquelle assistèrent une trentaine de personnes.
Sources : AD Aube 1M337, 1M640 // AD Marne 30M105//
LES NIVELEURS TROYENS
La Lutte sociale N°3 – 11 septembre 1886
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