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lundi 22 février 2021

L’étrange destin de trois Collin (de) Plancy

Franceline FERY prépare pour nous une conférence :

L’étrange destin de trois Collin (de) Plancy, de 1793 à 1925

L’étrange destin de trois Collin (de) Plancy, de 1793 à 1925
A Plancy, le souvenir de la famille Collin semble s’être envolé. Trois d’entre eux ont pourtant défrayé la chronique, chacun à sa manière de 1793 à 1926.
Le premier, le citoyen Edmé Aubin Collin dit Aubin (1754-1825), fabricant de bas, fut élu en pleine Révolution maire de Plancy pour deux ans. Descendant des Danton par son grand- père, il épousa Marie Anne Danton de la même branche. Il exerça son mandat communal avec zèle aux temps les plus sombres de la Terreur.
Le deuxième, Jacques Auguste Simon Collin (1794-1881), fils du précédent, fut auteur fantastique et imprimeur, puis éditeur à Plancy, Paris et Bruxelles. Si son vrai nom à l’état-civil était bien Jacques Auguste Simon Collin, on sait aussi qu’il s’est créé le nom de plume «  J.A.S. Collin de Plancy » pour son Dictionnaire infernal, en ajoutant la particule « de » et le nom du lieu à son patronyme. Cela ne l’empêcha pas d’user par ailleurs d’autres pseudonymes, le temps de passer inaperçu pour écrire de nouveaux livres ésotériques, puis de se faire excommunier.

Enfin, le troisième : Victor Emile Marie Joseph Collin (1853-1925) fils de Jacques. Ce Collin-là usa et continua d’abuser de la particule et du titre « de Plancy  ». Il eut un grand destin national, devenant amateur d'art, diplomate et ministre plénipotentiaire pour l’Extrême-Orient . Les œuvres qu’il rapporta de ses missions continuent d’être référencées dans les plus grands Musées. Il fut condamné en 1908 par le Conseil d’Etat à laisser l’usage de la particule, dont il avait fait un usage délictueux en continuant d’usurper le titre de noblesse à son contemporain le Baron De Plancy. Pourtant, il apparait toujours dans lesarchives avec ce faux ornement. Le destin de ces trois hommes d’une même lignée de Plancéens a donc de quoi surprendre, y compris les habitants du village, dont la mémoire collective n’a finalement retenu qu’une infime parcelle de leurs exploits. Le spectacle Son et Lumière créé au Château de Plancy qui leur fut entièrement consacré a peut-être contribué depuis 2010 à un modeste retour de la flamme de leur souvenir.




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