Marguerite Buffard-Flavien 1912-1944,
Samedi 14 décembre 2013, à 16 H 00 Auditorium de la Maison du patrimoine
St-Julien-les-Villas Aube
Marguerite Buffard-Flavien, née dans le Jura en 1912,
élève de l'École normale supérieure de Sèvres, devient professeur de
philosophie et s'engage en 1934 dans le combat antifasciste. Nommée
successivement à Colmar, Caen puis Troyes, restée fidèle au parti communiste,
elle est révoquée en décembre 1939. Elle travaille ensuite comme ouvrière dans
une bonneterie puis, exclue du PCF, isolée, rejoint la ferme de la famille de
son mari.
Internée en 1942 au camp de femmes de Monts, près de
Tours, elle participe à l'une des rares révoltes contre la mauvaise nourriture.
Transférée de ce fait à Mérignac, près de Bordeaux, elle s'évade en décembre
1943 et rejoint la Résistance à Lyon. Agent de renseignement à l'inter-région
FTP, dénoncée, elle est arrêtée par la Milice le 10 juin 1944. Le 13 juin,
vraisemblablement par crainte de' parler sous la torture, elle se défenestre du
troisième étage du siège de la Milice, rue Sainte-Hélène. Elle meurt le jour
même sans avoir parlé.
Rapidement, après quelques hommages, elle disparaît de
la mémoire collective. Une rue de Troyes porte son nom (Pont du chemin de fer à
St-Martin). Jean Lefèvre restitue la figure d'une femme d'exception pleinement
engagée dans la vie au nom d'un idéal humaniste.
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