Les Sabotiers d'hier dans l'imagination contemporaine font partie de ces hommes des bois disparus avec l'exploitation paysanne de la forêt.
ATEC-TROYES, conférence
publique du 23 février 2019
« Sabots
et Sabotiers Louis Croisé et la coopération ouvrière »
Les Sabotiers d'hier
dans l'imagination contemporaine font partie de ces hommes des bois
disparus avec l'exploitation paysanne de la forêt.
Au XIX° siècle, de nombreux ateliers de
sabotiers sont signalés dans l’Aube : nombreux dans la Barséquanais, dans
la vallée de l’Aujon, aux Croutes, à Pâlis, à Saint-Martin-ès-Vignes, à
Saint-Julien, à Villenauxe, à Javernant, à Cunfin... Au XX° siècle, un des
derniers à Troyes : Guénot rue Général Saussier et Louis Croisé rue de la
Grande-Planche à Saint-André-les-Vergers.
En 1844,
près de 500 ouvriers sont occupés toute l'année à fabriquer des sabots, des
attelles de collier, des bois de selle et des pelles. Une fabrique de
Gyé-sur-Seine était spécialisée dans la fabrication de semelles de galoches. A
Ervy-le-Châtel, la fabrique de galoches MALLET-MEUNIER, puis VALLAT-MEUNIER et
enfin Vve E. MEUNIER occupait une douzaine de personnes, ouvriers et familles
réunis sur un très beau cliché ancien.
Le marché
aux sabots et aux souliers se tenait le samedi rue Emile Zola, puis à partir de
1900, place Saint-Rémi. Ces artisans,
qui vivaient et travaillaient dans des huttes ou cabanes dans les forêts,
d’Aumont et du Pays d’Othe… On finit par rejoindre au XX° siècle les villages
et les villes pour y exercer leur métier artisanal. Ils se contentaient
désormais, le plus souvent, d’y venir choisir les billes de bois qui leur
convenaient et qu’ils se faisaient livrer à domicile.
Cette
conférence ATEC se propose de retracer le parcours d’un sabotier de Pâlis
Louis Croisé et de sa profession en
constante diminution en effectif de sabotiers et de vente au profit de la
chaussure en cuir. La galoche ayant un temps permis un maintien des approvisionnements,
en particulier durant l’Occupation.
La saboterie
n’est plus aujourd’hui qu’une curiosité touristique.
Conférence
ATEC par Jacques Roland FOURNIER
Samedi
23 février 2019
Maison
du patrimoine, Saint-Julien-les-Villas à 16 h 00. Entrée Gratuite !
Autre
annonce parue sur le Net :
Mis en ligne par Marie José GRISELLE, responsable de notre Lettre
Mensuelle.
La
nostalgie au cœur des sabots ! Aujourd’hui, sabotiers et sabots éveillent
la curiosité. Ils semblent pourtant retenus dans un espace anachronique. Que
reste-t-il du monde de la saboterie ? C’est ce que nous allons tenter de
vous exposer avec l’aide de nombreuses sources iconographiques.
Jusqu’à
l’apparition de la chaussure dite « moderne » après la 2ème guerre mondiale,
rares étaient les villages qui n’avaient pas de sabotier. En 1870, la France
comptait 25 000 sabotiers pour une production manuelle estimée
à 37 500 000 sabots (soit 18 750 000 paires). En 1934, ils ne seront
plus que 12 000. D’une part le métier nourrissait mal son homme, la chaussure «
moderne », plus confortable, plus pratique et moins coûteuse à produire,
pointait déjà le bout de son nez grâce à l’industrialisation. De nos jours,
seuls quelques groupes folkloriques sont encore à demander de ce chaussant d’un
autre âge.
Louis
CROISÉ, fils et petit-fils de sabotier, est né en 1874 à Pâlis et
décédé en 1953 à Sailly-sur-la-Lys (Pas de Calais). En 1904, il fut élu
conseiller municipal de Pâlis puis à Troyes et Conseiller général.
Militant guesdiste, il était également membre de la Société coopérative de
consommation «L'avenir de Pâlis». Le citoyen Louis Croisé ne
pouvait donc mieux faire, pour servir la cause des travailleurs, que d'étudier
la situation véritable de sa profession.
La
carte postale ancienne va nous aider à resituer Louis Croisé. Son ascension
sociale prouve toutes ses qualités et compétences.
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