L’Atec est en deuil, son fondateur Claude Bérisé vient de quitter ce monde.
Grand collectionneur de cartes postales il a fait évoluer le
statut de ce petit morceau de carton illustré le faisant passer d’objet
d’échange, de troc, voire de spéculation au rang de document d’archive.
Le collectionneur est devenu un historien, un chercheur passionné d’histoire locale, au sens de l’école des Annales.
À côté de ses ouvrages sur la Mémoire de Troyes, Claude Bérisé a laissé à l’Atec une douzaine de travaux portant sur des lieux oubliés ou disparus comme les ruines de la Vacherie, le Rû aux Cailles, le bateau-lavoir et le Réséda, la Haranguerie, mais aussi sur des person- nages méconnus comme Paul Martinet, un photographe populaire, ou Théophile Gattefossé, un éditeur de cartes postales. D’autres ont repris le flambeau pour faire per- durer ce type de travail.
Grâce à Claude Bérisé, la carte postale a acquis ses lettres de noblesse, figurant désormais au côté des incunables, des manuscrits, des plaques photographiques dans les fonds d’archives officielles.
Remercions le encore d’avoir aidé à la sauvegarde de la mémoire locale.
